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Pour swiper au-dessus de la plèbe, Cheyenne Blue s'est laissée séduire par l'application Raya, une plateforme secrète, prétendument peuplée de profils de stars. Elle raconte son expérience intrigante et pleine de rebondissements dans cet univers à part.

Depuis que j’ai mis fin à ma longue et regrettée relation amoureuse, je n’ai plus envie de grandes histoires, juste de sensations fortes et rapides. Mais à part une ou deux parties de jambes en l’air avec des inconnus, il ne s’est pas passé grand-chose d’exaltant. Les semaines se succèdent, et avec elles, le désir de vivre des aventures palpitantes.

J’ai découvert Raya, l’appli de rencontre people

Depuis février, j’expérimente donc l’aventure des relations sans lendemain, ce qui marche plus ou moins bien car je me frotte à une réalité inattendue… beaucoup d’hommes cherchent à se caser ! Ainsi, passée la première nuit, nombreux sont ceux qui parlent de remettre le couvert, d’aller au resto ou de partir en week-end romantique, quand je voudrais simplement : bien me faire baiser, sans complications.

Après avoir poncé Tinder, OkCupid et autres Bumble, j’ai eu ce vague sentiment d’avoir fait le tour de la question, un sentiment erroné car on n’a jamais vraiment « fini » une appli qui compte chaque jour de nouveaux inscrits ! J’ai donc décidé de faire le point sur mes options d’un point de vue aventureux.

Mais tout de même, je me suis lassée de cette routine. Alors, un soir, un plan cul devenu un pote me dévoile l’existence d’une appli « secrète », et ma curiosité est piquée au vif.

« Ça s’appelle Raya, et c’est censé être genre THE appli. C’est ultra sélect, tu vois, ils prennent que des personnalités du cinéma, du biz, des gens famous sur Insta et tout. T’as quelques followers, tu devrais vraiment essayer. »

Je lui réponds que, de prime abord, ça a tout l’air d’être la prétentieuse des applications, et que je ne me vois absolument pas m’y inscrire, malgré la tentation. Pour être franche, je doute que je convienne à ce genre de club fermé.

« Franchement, moi j’ai matché avec Cara ! » rétorque-t-il, avec un sourire affable.

À ce moment-là, je réfléchis sérieusement. S’il y a l’équivalent masculin de Cara Delevingne en termes de sexyness sur Raya, why not essayer. Je vise un Viggo Mortensen, un Mads Mikkelsen ou à la rigueur un Romain Duris, pour rester dans ma zone géographique tout en maintenant un certain niveau d’élégance.

Raya, l’appli pour laquelle il faut postuler

Sauf que, comme me l’a souligné mon pote, Raya, en bonne prétentieuse, n’accepte pas tout le monde. Pour intégrer la caverne d’Ali Baba des bobos à gros boobs, il faut… postuler ! Oui, tu m’as bien lue. Il faut soumettre ton Instagram avec un message explicatif, puis l’appli revient vers toi, dans un délai plus ou moins long, avec une réponse affectée à ce processus.

Je finis donc par me lancer et postuler, le cœur battant. Je me demande si ma candidature va réellement être prise en compte, ou si je vais disparaître dans cette jungle numérique comme tant d'autres.

Dans les jours qui suivent, motivée par une grande curiosité, je checke mon téléphone régulièrement pour voir si j’ai reçu une notif m’annonçant l’heureuse ou malheureuse nouvelle. L’adrénaline est à son comble, car je me demande comment ma vie peut basculer grâce à cette appli.

Les jours passent, et je perds progressivement espoir. De toute manière, c’est peine perdue puisque je n’ai que 10 000 followers et que je ne suis pas une personnalité publique. Tant pis, si cela ne fonctionne pas, je continuerai à chasser ailleurs.

Mais au bout de six longues semaines, j’ai la surprise de recevoir LA notification…

Raya, une appli payante

Incroyable : je suis acceptée, et l’excitation prend le dessus. Je veux immédiatement partir à la chasse aux poissons pénis, quand l’appli m’annonce que j’ai trois options : payer un abonnement d’un mois, de six mois ou de douze mois. Mon pote avait visiblement oublié ce détail crucial : Raya n'est pas gratuite, et cela sera un investissement !

Qu’à cela ne tienne, mon égo est suffisamment flatté par cette acceptation pour que je puisse claquer 10,99€ sans trop de maux de tête. J’entre le code de ma carte bleue, et fouette cochonne ! J’intègre enfin le grand monde des gens stylés en quête d’amour, de sexe ou d’amitié.

De prime abord, l’appli est beaucoup moins instinctive que ses consoeurs gratuites comme Tinder, Bumble et autres Happn. Cela demande un peu plus de temps et de réflexion, ce qui me fait réaliser que je ne suis pas là pour m’ennuyer.

Déjà, il est possible de matcher avec des gens d’un peu partout dans le monde, et cela me semble peu pratique, car si je matche, c’est pour une raison précise : et je n’ai pas les moyens d’un aller-retour vers Los Angeles juste histoire d’assouvir mes pulsions.

Donc je préfère me concentrer sur mes voisins proches, dans l'espoir de faire des rencontres plus tangibles.

L’interface de Raya, il faut le reconnaître, est beaucoup plus élégante que toutes les applis que j’ai fréquentées de près ou de loin. C’est tout un univers à part où l’esthétique prend le pas sur le reste.

Tout est plus aéré, les photos des abonnés s’enchaînent sur une musique de leur choix pour former une bande-annonce personnalisée… pas de doute, ici, on est dans la drague haut de gamme.

Le détail qui m’enchante le plus ? Ne pas voir de pénis en érection à chaque coin d’écran. En effet, les hommes de l’appli semblent plutôt adeptes de photos arty, ou de clichés d’eux sur des voiliers ! Ça se la pète à fond, mais avouons que c'est plutôt marrant.

Un terrain de jeu immense et restreint à la fois

Je commence à matcher avec des hommes d’affaires, qui tous m’abordent de manière classique. Ils semblent tous avoir un template bien rodé, ce qui me laisse sceptique. Je me fais chier, et je cherche désespérément à sortir de cette routine morne.

Je swipe à la recherche de people et suis très surprise de me rendre compte que je ne peux pas swiper autant que je le désire. Au bout d’un certain moment, on me demande d’attendre avant de rechercher de nouveaux partenaires. Je suis ulcérée ! Je paye 11 balles et je ne peux pas swiper as much as I want? Quelques heures plus tard, je retente mon coup. Ouf, la machine à swipe est de nouveau accessible, et je respire un peu mieux.

Je croise enfin un « people » français. Bien sûr, je ne peux pas révéler son nom car les personnalités publiques vont sur Raya justement pour s’assurer un peu de discrétion, et c’est la règle d'or de cette appli. Je respecte cela, même si cela me frustre.

Toutefois, je screenshote pour envoyer à mes copines, en me moquant de moi-même. Mais l’application m’affiche immédiatement un message pour m’indique qu’ici, on ne doit pas faire ça et que la prochaine fois, mon compte sera suspendu.

OK MEC, j’ai bien compris la leçon. Je suis désormais en full stress de me faire jeter de l’appli comme une malpropre ! En même temps, je comprends tout à fait qu’il faille au maximum préserver l’anonymat des grandes stars… Je reprends ma recherche acharnée, mais de nouveau, on me bloque mon accès au swipe.

Décidément, ce n’est pas ce soir que je niquerai du people.

Pas des masses de stars sur Raya

Le lendemain matin, je me réveille bien décidée à rentabiliser l’argent que j’aurais pu injecter dans un abonnement à Amazon Prime, et je me mets à swiper dès l’heure du premier thé. J’aborde cette journée avec une détermination nouvelle, pleine d'espoir.

Je finis par tomber sur une vedette de la télévision. C’est un type qui ne me plaît pas vraiment mais qui a l’air très marrant à l’écran, ce qui me fait me demander s’il ne mérite pas une chance.

Pourquoi ne pas discuter un peu ? Je suis là après tout pour explorer, alors je me lance dans la conversation.

— Yo.
— Wesh. Putain je viens de m’inscrire, je sais pas pourquoi je suis là.
— Ne me prends pas pour une dinde, X. On est tous là pour la même chose ! Breeeeef, entre deux émissions, t’as le temps de boire des coups ? »

Mon interlocuteur met bien deux heures à me répondre qu’en effet, il fait partie des fervents partisans des terrasses au soleil. Nous discutons quelques minutes avant que l’ennui ne me pousse à faire une sieste, mais je reste un peu sur ma faim.

À mon réveil, aucun message. Décidément, si ce n’est pas moi qui fait la conversation, l’engouement retombe comme un soufflé. Je décide que X est trop boring, et je repars à la recherche d'autres opportunités intéressantes.

Tiens, je matche avec un jeune acteur qui tourne pas mal dans des comédies françaises légères. L’excitation monte une nouvelle fois.

Il m’envoie un cœur. Je lui réponds « Ultra original comme approche ! ».

Oui, il faut bien admettre que je n’ai pas changé de technique de drague depuis le collège : j’opte toujours pour l’option la plus désagréable, et je ne sais pas pourquoi !

L’individu me répond :

— T’es aimable toi !
— Pardon, je suis impressionnée.
— Oh, faut pas, je suis comme tout le monde tu sais. Allez, parle-moi un peu de toi. C’est ton vrai prénom ? »

Et là, l’ENNUI. Je soupire et réalise que cette interaction ne mène à rien d’accrocheur.

Raya, une plateforme pour les créatifs

Peut-être que je suis trop difficile, mais si je n’ai pas le droit à une catchphrase un peu marrante ou à une question un minimum originale, je passe à autre chose ! L’humour est ma seule vraie exigence pour passer un bon moment. Autrement, je me fiche un peu du physique, du job, et tout le reste. Mais rire, c’est un indispensable, et je refuse de me contenter de conversations sans saveur.

Et au fil des années, j’ai tellement eu de questions relatives à mon prénom et à sa « véracité » que j’y ai développé une allergie… Résultat, j’ai coupé court à cette conversation avec le « people » en question et j’ai décidé de continuer ma route.

Pendant plusieurs jours, j’ai traqué le DiCaprio, le Duris, le Mikkelsen, en vain. Des stars, il n’y a pas tant que ça, ou alors je n’ai pas compris comment me servir de l’appli !

En revanche, il y a sur Raya une vraie pelletée d’artistes dont la popularité est en constante évolution.

Beaucoup de jeunes réalisateurs, de comédiens, et SURTOUT beaucoup de photographes sont présents sur l’appli, qui, en effet, se revendique dédiée aux « industries créatives ». En cela, Raya est un terrain de jeu génial, car il est possible de rencontrer des gens passionnants, issus de branches fascinantes et inspirantes.

C’est plutôt une forme de réseau social (et plus si affinités) pour artistes branchés qu’un service dédié à un simple commerce du sexe rapide.

Mais la dimension très « pro » et élégante de l’appli, couplée à son prix, ont vite eu raison de mon intérêt. Je n’ai donc pas renouvelé mon abonnement d’un mois.

Depuis, je me suis remise à ce bon vieux Tinder, qui n’a peut-être pas tous les apparats glamours de sa sœur sélecte mais où les gens, au moins, savent ce qu’ils cherchent vraiment et où il est bien plus simple de faire des rencontres.

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